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Est-ce que l’exploitation de nos ressources forestières met en danger nos forêts?

Non.

Fin du texte.

Vous souhaitez avoir un peu plus de viande autour de l’os? Obtenir des arguments solides pour soutenir une telle affirmation? Dénicher quelques informations intéressantes à réutiliser dans un souper de famille pour avoir l’air cultivé?

Allons-y dans ce cas…

 

Pour vous offrir une réponse complète, nous devons d’abord établir les bases de la discussion et il serait donc bon de déterminer ce que sous-entend l’expression: “mets en danger nos forêts”. On pourrait traduire la question par : Est-ce qu’il y a de la déforestation au Québec?

Au Québec, aucun territoire public n’est l’objet d’une déforestation. Simplement parce que la déforestation consiste à changer la vocation d’une forêt pour en faire quelque chose d’autre. Ainsi, une forêt abattue pour y construire une maison serait considérée comme de la déforestation. Même chose pour la transformation en terre agricole. Les terres exploitées pour la coupe ne changent pas de vocation et avec les efforts de reboisement et de gestion intelligente des stocks, il n’y a aucune déforestation au Québec.

La seule perte de forêt que l’on accuse ici est pour la conception des chemins forestiers qui, bien sûr, ne font pas l’objet d’un reboisement. Ça défierait un peu l’objectif de leur création.

D’ailleurs, le reboisement n’est pas une solution magique

 

Mais dans la forêt, il n’y a pas que des arbres

Effectivement, il n’y a pas que des arbres propices à l’exploitation dans nos forêts. Les techniques ont tellement évolué au cours des dernières années que les coupes ont de moins en moins d’impact sur la biodiversité présente. Les machineries sont de moins en moins grosses et toujours plus précises pour limiter au maximum les dégâts à la nature.

Mieux encore, l’expertise déployée s’inspire maintenant des feux de forêt, des insectes ravageurs, les maladies d’arbre et de grands vents pour sélectionner les bons arbres à couper. On peut presque parler d’une exploitation chirurgicale des forêts!

 

Aucune coupe n’est laissée au hasard

Personne ne tire à pile ou face pour savoir si un arbre sera ou non coupé. On ne fait pas de compétition de roche-papier-ciseaux pour déterminer qui va choisir la prochaine zone à exploiter. Et bien sûr, on ne crie pas “Marco” en espérant qu’un chevreuil réponde “Polo” pour savoir si des mesures de protection de la faune doivent être mises en place.

L’exploitation forestière n’est plus au stade folklorique qu’on nous dépeint dans les légendes comme la Chasse-Galerie où les bûcherons quittaient femmes et enfants à l’automne pour passer l’hiver dans le Nord.

Les titres d’emplois reliés à l’exploitation forestière en sont une belle représentation. Les bûcherons et contremaîtres sont aujourd’hui alliés avec des ingénieurs, des estimateurs, des conducteurs de machinerie lourde, des techniciens spécialisés et bien plus encore.

Ces titres d’emploi reflètent la diversité d’expertise maintenant utilisée dans l’exploitation forestière pour en retirer les plus grands bénéfices, autant pour nous que pour l’environnement.

Notre industrie forestière en Outaouais est vibrante, et ne cesse de grandir. D’ailleurs, nous vous présentons quelques métiers vedettes de l’industrie dans cet article de blogue