Victimes de leur lugubre réputation de vampires s’attaquant à l’homme, les chauves-souris rendent pourtant de bien grands services à nos écosystèmes! Aujourd’hui menacées de disparition, elles méritent notre sérieuse attention.
On compte au nombre de huit les espèces de chauves-souris recensées au Québec. D’entre elles, cinq passent la saison froide à l’intérieur de mines abandonnées, de grottes ou de cavernes. Au printemps, les chauves-souris les quittent parce qu’elles ont épuisé leurs réserves de graisses. Débute alors la chasse aux insectes!
Les chauves-souris jouent en ce sens un rôle très important dans l’équilibre écologique. Principale prédatrice d’insectes nocturnes, une chauve-souris peut en consommer des centaines par heure et des milliers chaque soir. En une nuit, elle peut d’ailleurs manger jusqu’à l’équivalent de son poids en insectes.
Par l’impressionnante quantité qu’elles ingèrent et parce qu’elles sont strictement insectivores, les chauves-souris du Québec sont des alliées naturelles dans la lutte contre les insectes ravageurs de culture et les parasites propres aux forêts. On dit d’elles qu’elles agissent activement comme des « pesticides naturels » en diminuant la quantité d’insecticides qui devrait autrement être épandue. En d’autres termes, l’agriculture et la foresterie retirent de leur présence des services écologiques importants.
Si elles peuvent normalement vivre plus de 30 ans, les chauves-souris sont aujourd’hui menacées de disparition. Un nombre alarmant de chauves-souris résidentes meurent, depuis 2010, d’une maladie fongique connue sous le nom de syndrome du museau blanc. L’hiver, le champignon se dépose sur le museau, les oreilles et les ailes des chauves-souris qui hibernent. L’infection cause des démangeaisons et des réveils fréquents. Pour ces mammifères de petite taille, cette dépense énergétique imprévue est fatale et les empêche de survivre jusqu’au printemps.
À cette menace fongique s’ajoutent le développement résidentiel et commercial, la construction de parcs éoliens, la mise en place de tours de communication et l’expansion agricole qui réduisent et appauvrissent l’habitat naturel des chauves-souris. Veiller à la protection des forêts de conifères et de feuillus, des boisés et des arbres-gîtes où elles trouvent refuge c’est donc leur rendre en retour un énorme service!
Apprenez-en plus sur l’aménagement durable forestier et la préservation des habitats pour la faune dans cet article.
Sources :
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Chauve-souris.ca