champignon

Le monde fascinant des champignons

La région de l’Outaouais regorge de champignons. La situation géographique, la présence de cours d’eau et les grandes étendues de forêts mixtes favorisent la prolifération du petit organisme, qui se décline sous une multitude de formes et de couleurs. Il peut être comestible ou toxique, et même invisible à l’œil nu, comme quoi sa présence nous échappe parfois complètement.

Convoités par les mycologues, les gourmets, les scientifiques ou les plus contemplatifs, les champignons recèlent des secrets bien à eux. Ils font partie d’un écosystème complexe et sont constamment en interaction avec leur environnement. Pas tout à fait végétaux, pas tout à fait animaux, ils gardent leur part de mystère : souvent éphémères, il faut parfois se lever très tôt pour les apercevoir.

L’Outaouais n’a rien à envier au reste du Québec ; on y répertorie plus de 2 000 espèces visibles à l’œil nu, alors que la province en dénombre un peu plus de 3 500 à ce jour. Bolets, pieds-de-mouton, chanterelles, pleurotes, agarics, cèpes, trompettes de la mort ou morilles font partie des trésors comestibles qu’on y retrouve, pour n’en nommer que quelques-uns.

Au-delà de la gastronomie, le potentiel de certaines espèces est énorme : en médecine, en psychologie (certains champignons psychotropes sont actuellement étudiés pour traiter plusieurs troubles psychologiques), comme combustible ou pour décontaminer les sols.

La forêt est un lieu de choix pour les observer et les apprivoiser. Lors de votre prochaine balade, ouvrez l’œil. Levez les yeux au ciel, faites le tour des arbres, regardez près des souches ou du bois mort, accroupissez-vous près des racines ou soulevez délicatement les feuilles mortes… et selon le moment de la journée ou la saison, vos découvertes risquent d’être surprenantes ! Les champignons poussent toute l’année, mais comme ils sont très fragiles aux températures chaudes, la cueillette se fait plus souvent au printemps ou à l’automne.

Vigilance et cueillette

Face aux champignons sauvages, on se sent bien souvent méfiants et démunis. La connaissance de la fonge est complexe, et il ne faut pas s’y lancer sans accompagnement. Mieux vaut joindre un club de mycologues amateurs – celui de l’Outaouais regroupe environ 200 membres – pour apprivoiser le vocabulaire, aiguiser ses sens, apprendre à observer les détails, et se donner la confiance d’explorer. Il ne faut jamais goûter à un champignon (ou toute autre plante d’ailleurs !) qu’on n’arrive pas à identifier.

Club des mycologues amateurs de l’Outaouais : www.mao-qc.ca/

En lire plus sur le sujet

LA CHASSE AU QUÉBEC : SE PROTÉGER ET PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ