plante foret

La forêt médicinale et nourricière

De la racine à la cime, la forêt soigne, guérit, apaise. Ses remèdes, encore méconnus de nos jours, sont pourtant à la base de la médecine traditionnelle autochtone. Cette pharmacopée a été développée pendant des millénaires, et transmise de génération en génération par les guérisseurs et les femmes. De nos jours, les herboristes et les cueilleurs passionnés tentent de nous faire redécouvrir un savoir ancestral oublié.

Un peu d’histoire

La connaissance des plantes indigènes et de leurs propriétés a été essentielle à la survie des premiers explorateurs en Nouvelle-France. L’exemple le plus connu est sans doute celui de l’hiver 1535-1536, alors que l’équipage de Jacques Cartier, atteint du scorbut, vit une guérison miraculeuse après avoir consommé l’écorce de l’anneda sous les conseils autochtones. Encore à ce jour, le fameux conifère n’a pas été identifié précisément.

Alors que les coureurs des bois adoptent rapidement plusieurs plantes médicinales, les missionnaires Jésuites demeurent très réticents à leur utilisation. Malheureusement, les plantes européennes non adaptées au climat québécois n’ont pas le succès escompté. Cette réalité combinée au développement de la médecine moderne a contribué à l’appauvrissement des connaissances et au déclin de l’herboristerie dans la province.

Malgré tout, la médecine populaire emprunte de nombreux remèdes à la pharmacopée autochtone. Parmi des centaines, quelques plantes retiennent particulièrement l’attention : le ginseng canadien (tonique), la capillaire du Canada (affections pulmonaires), l’aralie à tige nue, la gomme de sapin (baume pour les plaies), l’écorce de cornus ou l’aster (cicatrisant et diurétique).

Aujourd’hui : la forêt comestible

Cueillir sa propre nourriture en forêt, c’est totalement possible. Petits fruits, noix, fleurs, champignons, racines, épines, sève ou écorce : les boisés sont autant de richesses offertes aux randonneurs que de possibilités pour les propriétaires forestiers. Encore faut-il bien s’y connaître, mais surtout, s’assurer que notre cueillette soit durable et éthique, c’est-à-dire que les ressources puissent se régénérer. Certaines plantes sauvages ne peuvent être récoltées ; d’autres doivent l’être avec parcimonie, comme l’ail des bois.

Par où commencer?

Plusieurs possibilités s’offrent à nous : ouvrages de référence, cours, ateliers de survie en forêt ou d’identification de plantes, sorties, formations spécialisées, etc. Mais par-dessous tout, prendre le temps d’explorer et d’observer la nature sauvage autour de nous.

Sources :

Histoire forestière de l’Outaouais : http://www.histoireforestiereoutaouais.ca/a5/#5

Fédération des producteurs forestiers du Québec : https://www.foretprivee.ca/agroforesterie-et-plantes-comestibles/les-tresors-caches-de-votre-boise-pfnl/

Pour se former et en apprendre davantage :

Un goût de forêt : https://ungoutdeforet.com

Les Primitifs : https://www.lesprimitifs.ca

Forêt : identifier, cueillir, cuisiner : https://www.leslibraires.ca/livres/foret-identifier-cueillir-cuisiner-ariane-pare-le-gal-9782924646458.html

La Métisse : https://www.lametisse.ca