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Devenir machiniste quand on est une femme

rebeccaMétiers non traditionnels : la passion d’abord !

Rebecca Villeneuve a 20 ans. Dans son programme de formation, elle est l’une des seules filles. Ce n’est pas ça qui va l’arrêter : elle est déterminée, douée et passionnée. Rebecca veut devenir machiniste. Elle a choisi le programme de technique d’usinage de l’École des métiers spécialisés Asticou à Gatineau, et les portes s’ouvriront bientôt pour elle qui entrera sur le marché du travail dans moins d’un an.

CB : Rebecca, qu’est-ce c’est qu’un·e machiniste ?

RV : C’est un métier recherché, mais très méconnu ! Dans la technique d’usinage, on apprend à travailler avec des outils et des machines pour fabriquer des pièces, à partir de la lecture d’un plan. On peut créer des marteaux, des pinces, des vis et même des pièces d’avion !

CB : Quelles qualités sont recherchées pour être un·e bon·ne machiniste ?

RV : Ça prend beaucoup de patience et de la minutie. Parfois, tu dois mesurer ta pièce plusieurs fois en cinq minutes. Quand tu fabriques des pièces d’avion, par exemple, chaque morceau doit être parfait. Tu ne peux pas te tromper, sinon c’est de la négligence. Il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide pour bien utiliser les machines.

CB : Comment as-tu découvert ce métier ?

RV : À mon école secondaire, il y a eu une semaine sur les métiers non traditionnels, et ça a cliqué tout de suite ! Les profs qui étaient là ont été impressionnés et ils m’ont encouragée. J’ai su que j’allais aimer ça et je ne me suis pas trompée.

CB : En tant que fille dans un métier traditionnellement masculin, comment te sens-tu ?

RV : Personnellement, dans ma cohorte, on est tissés serré. Sur 13 élèves, on était deux filles ; nous sommes rendus à un petit groupe de 7 ou 8. Mes profs sont des hommes, et ça se passe super bien. Moi, ça ne me dérange pas. J’ai cinq frères et mon père m’a toujours enseigné des trucs manuels.

CB : Où te vois-tu dans quelques années ?

Je veux travailler partout dans le monde. C’est ambitieux, mais j’aimerais beaucoup aller en Europe. C’est un autre univers : la pratique est différente et le métier de machiniste est plus reconnu qu’au Canada.

Aussi, j’ai développé une spécialité : j’adore utiliser le tour et je suis vraiment bonne ! Le tour, en gros, c’est une machine à main conventionnelle qui tourne ; tu peux y mettre des pièces rondes et fabriquer un tas de choses. Un jour, j’aimerais bien avoir mon propre tour !

Pour en apprendre plus sur le métier de machiniste et les emplois dits non traditionnels :

École des métiers spécialisés Asticou

Métiers Québec — Machiniste

Accès Travail Femmes — Guide des métiers non traditionnels

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