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Les feux de camp : la tradition à l’épreuve de la question écologique

La découverte du feu par nos ancêtres préhistoriques a façonné grandement notre mode de vie. Bien que ce dernier ait servi grandement à satisfaire les besoins primaires, l’évolution de l’espèce humaine a montré que le feu était aussi un consolidateur des liens sociaux, et une façon de perpétuer l’histoire et la tradition. En effet, dans plusieurs sociétés, les communautés se réunissaient autour du feu, pour célébrer, raconter des histoires, préparer des stratégies de combat, etc. Toutefois, avec la modernisation, les feux de camp ont gardé le même symbole dans un nouveau contexte social où la question écologique est au centre des préoccupations.

Serions-nous à l’ère de la proscription des feux de camp ? Pour y répondre, il serait judicieux de se questionner sur les effets environnementaux des feux de camp. Plusieurs recherches tendent à soutenir les effets néfastes de la combustion du bois dans l’environnement.

Ainsi, selon Environnement et lutte contre les changements climatiques Québec, « le chauffage au bois représente une source importante de contaminants dans l’atmosphère : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), particules fines (PM2,5), oxydes d’azote (NOx) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). » En plus, d’après une étude réalisée par M. Mochon, M. Bisson, D. Richoz et K. Gingras, sur l’effet des feux de camp sur la qualité de l’air au parc de la Yamaska, il est à noter que : « les concentrations maximales de petites particules en suspension au cours d’une soirée d’été étaient quatre fois plus élevées dans l’aire de séjour du camping qu’au centre-ville de Montréal. »

Cela dit, il incombe à tous de trouver un compromis dans la perpétuation de la tradition et la sauvegarde de l’environnement sur tous ses plans. Pour ce faire, plusieurs directives ont été édictées telles que :

  • Avoir un permis de feu de camp délivré par le parc;
  • Limiter la fréquence des feux à l’extérieur (feu de camp, brûlage des feuilles, etc.);
  • Acheter le bois de chauffage directement au parc ou chez un producteur situé à proximité du parc, afin d’éviter la propagation d’insectes nuisibles au parc;
  • Respecter les lieux et horaires prévus pour les feux de camp.

En définitive, bien que les opinions publiques soient divergentes sur la proscription des feux de camp, l’importance est de remettre souvent en question nos actions, et de penser à l’héritage que nous souhaitons léguer à la génération future.

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